Je trouve assez drôle, voire même ironique, que l’idée pour mon défi bloguer non stop pendant 30 jours me vienne pendant la période où j’ai décidé de diminuer de manière drastique mon usage des réseaux sociaux.

De temps à autre, j’aime bien me couper du monde virtuel, me déconnecter de la matrice, car je trouve que je passe beaucoup trop de temps dessus. Je le vois très bien car ma productivité et ma créativité sont à leur maximum une fois que j’en suis absente sur une longue période.

C’est aussi pendant ces pauses que je remarque à quel point je vais sur les réseaux sociaux de manière automatique. Je déverrouille machinalement l’écran de mon portable avant de me rappeler que je suis censée être OFF. Je le repose, me reconcentre sur mon activité en cours avant de recommencer. Et ce petit manège inconscient dure pendant les premiers jours de ma cure. Puis, prise dans mon élan de créativité et liberté retrouvée, je n’y pense plus systématiquement et les réseaux sociaux me manquent beaucoup moins. La peur irrationnelle de rater quelque chose et le besoin vital d’être toujours au courant de ce qui se passe en ligne s’atténuent.

Donc, je disais que ce challenge ne tombe pas au moment le plus optimal quand on vit à une époque où tout doit être pensé et planifié pour obtenir le meilleur « reach ». Comment promouvoir son projet de manière efficace si on n’est pas en ligne pour le partager et repartager, animer la communauté pour qu’elle s’implique et communique sur le projet ? Comment savoir si le projet est une réussite ? Bien sûr, communiquer régulièrement est nécessaire pour les entreprises et projets commerciaux, mais dans mon cas précis, en tant qu’individu, je n’ai pas envie que mes publications deviennent une succession de branding à outrance ultra réfléchi et planifié à la minute près. Je trouve très dommage cette perte en spontanéité et, parfois, en authenticité.

Je dis ça mais j’y participe aussi. Bien que je me considère comme quelqu’un d’assez attachée au respect de la (ma) vie privée, et même si je ne fais pas 30 stories Instagram sur mon excursion dans LE nouveau hot spot en ville (mais ça arrive), je participe aussi au spectacle social. Petit aparté : si vous me suivez sur Instagram et que vous voyez mes 150 stories pendant le voyage du Sisterhood, faites comme si vous n’avez rien lu ici. 

Bref, je fais très attention à protéger ce que je partage mais également ce que je vois et lis sur mes feeds, je n’hésite pas à masquer et bloquer les comptes qui perturbent la quiétude de mes vagabondages virtuels. J’utilise les réseaux sociaux pour m’informer, faire des rencontres amicales et professionnelles, rigoler et écrire en CAPS LOCK à chaque nouvelle actualité musicale de Beyoncé.

Quoi qu’il en soit, lorsque je commence à perdre pied dans toute la toxicité des réseaux sociaux, quand je commence à trop me comparer aux autres, je me déconnecte. Je coupe tout pour revenir pleinement dans le monde réel. Et je réalise à quel point je suis absorbée par ces plateformes. Le temps que je passe à rattraper toutes les infos de mon fil d’actualité sur Twitter chaque soir, est le même qu’il m’a fallu pour rédiger le bouillon de cet article. Comme quoi, on a toujours le temps, on n’a juste pas la bonne organisation.

Allez, c’était moi. A demain.

Tchüss,

1 thought on “L’art de (se) déconnecter

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