Vous avez déjà été l’ami(e) qui ne boit pas ? C’est pénible.

Je ne bois pas d’alcool et apparemment c’est un problème pour mon entourage. Le nombre de fois où on m’a dit qu’il fallait que je me force pour habituer mon organisme, qu’avec le temps j’apprendrai à aimer, que je n’avais juste pas encore trouver l’alcool qui me convient. « Tu devrais commencer par celui-ci, tu verras c’est très bon. », qu’on me dit ! Ca ressemble beaucoup à une autre pression sociale, je dis ça comme ça.

On ne comprend pas que je ne boive pas d’alcool; encore moins que je n’aime pas ça. Quand je rencontre une nouvelle personne, la plupart du temps on pense que je suis musulmane. Car évidemment, je ne pourrai pas de moi-même ne pas vouloir consommer de l’alcool. C’est impensable !

En soirée, quand je ne passe pas pour la relou de service qui boit du jus et « casse l’ambiance », je dois subir les arguments de ceux qui se donnent pour mission de me faire adhérer à la vie merveilleuse sous alcool. La fête est meilleure avec, semble-t-il. On apprécie mieux les moments de la vie avec un petit verre. A l’instar du verre de vin que tu es censé savourer le soir en rentrant du boulot, ou pendant un bon repas ou encore pour célébrer une bonne nouvelle.

D’ailleurs, qui a instauré cette règle selon laquelle il faut ramener une bouteille de vin lorsque l’on rend visite à quelqu’un ? Je l’ignore mais je ne le fais jamais car je ne sais pas quelle bouteille choisir. Ou alors, il faut que je demande à des amis qui s’y connaissent de m’aider ! Depuis, je prends du Montbazillac qui est parait-il une valeur sûre.

J’ai l’impression que mon refus de ne pas boire d’alcool est perçu comme un affront, un outrage irréparable, une gifle au visage par certains. Je me souviens d’un fois, j’avais accompagné ma mère pour dîner avec une de ses amies. Elle nous avait proposé du vin et j’avais décliné, expliquant que je ne buvais pas d’alcool. J’aurai déshonoré ma famille que ça aurait été la même vu le regard noir que ma mère m’a lancé. Apparemment, j’aurais dû me forcer, pour faire plaisir et ne pas passer pour une malpolie.

J’observe les mêmes réactions et mécanismes avec le café. Une boisson qu’on est censé aimer car on est adulte. L’alcool et le café, et dans un autre registre la cigarette, sont devenus des facteurs déterminants pour créer du lien social. Si tu ne bois pas, tu ne peux pas faire partie de notre cercle. Les contrats d’affaires sont scellés par un verre de vin (ou de whiskey), les promotions sont négociés après le passage à la machine à café, les potins se racontent pendant la pause clope. Ne participer à aucune de ces activités est désormais du suicide social. On ne peut clairement pas te faire confiance si tu ne te comportes pas comme nous. Arrière, intrus !

Ce n’est pas grave, on peut toujours aller prendre un verre. Le mien sera simplement un cocktail sans alcool.

Allez, c’était moi. A demain. Et n’oubliez pas, à consommer avec modération.

Tchüss,

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